vendredi 26 février 2010

Johnny Weir, Susan Boyle, même combat contre le mépris

Ce billet a déjà été ué sur Michelleblanc.com

Dans l’un de mes autres blogues, Femme 2.0, j’ai déjà écrit sur le cas Susan Boyle qui avait mis le doigt, à la face du monde, sur les préjugés qui sont profondément ancrés en nous. Le cas du patineur artistique Johnny Weir illustre à sa manière (il a participé aux Jeux olympiques de 2010 en patinage artistique avec un costume que d'aucuns trouvent trop efféminé) la continuation des préjugés qui ont cours dans nos sociétés. Sauf que contrairement à Susan Boyle, ces préjugés ont été exprimés ouvertement sur la place publique. Dans le cas de Susan Boyle, on se disait tous silencieusement dans notre tête elle est grosse et laide donc elle va se planter dans son tour de chant et nous étions surpris d’entendre sa voix d’ange. Dans le cas de Johny Weir, il a offert une performance remarquable, mais à voix haute, des gens se sont trouvés pour commenter sur son identité de genre et pour souligner qu’il n’est peut-être pas un modèle pour tous. Par ailleurs, on se souvient aussi d’Elephant man et de comment nous étions touchés de savoir le génie de ce monstre physiologique. Les préjugés ont la vie dure. Nous en avons tous. De le reconnaître et de tenter de s’en affranchir est un pas de géant pour soi-même et pour ceux qui sont victimes du mépris qui souvent résulte de préjugés. J’ai eu la chance de vivre du mépris assez intense étant donné ma condition et le chemin que j’ai parcouru et de grandirde cette situation. Je me souviens aussi de mon homophobie internalisée qui était un mécanisme de défense psychologique que j’avais longuement construit pour me protéger de la souffrance de réaliser qui j’étais réellement. Je comprends donc ce mépris, son origine et la douleur qu’il peut faire vivre et c’est pourquoi je trouve maintenant des exemples comme Johny Weir plus que positif pour nos sociétés. Il exacerbe nos préjugés et permet une discussion qui peut élever les consciences…

La transsexualité et la maladie mentale

La semaine dernière j'étais à l'émission La Fosse aux lionnes de Radio-Canada pour discuter de la nouvelle à propos de la France qui décrète que la transsexualité n'est plus une maladie mentale.


MICHELLE BLANC
envoyé par Isabelle_Apis. - L'actualité du moment en vidéo.

J'ai déjà discuté de cete question dans mes billets:
À propos de la « psychiatrisation » de la transsexualité
À propos de la psychiatrisation de la transsexualité II
Ma conference Using blogs as support tools, Santé mentale et Internet